OUR KIDS – the color of peace –
Après quarante jours de silence, de sidération et de désespoir
devant les atrocités de part et d’autre dans notre Proche Orient
qui m’est particulièrement cher, est venu un geste, une réaction,
quelque forme à réaliser en signe de résistance et de cérémonial.
Le moulage de corps d’enfants en feuilles de plomb figurant
les enfants victimes de guerre à Gaza et dans le même espace-temps,
la création musicale avec mon complice musicien Michaël Grébil Liberg,
dans laquelle je prononce le nom des enfants otages israéliens.
Une installation visuelle et sonore dans une pièce unique pour les ré-unir.
Et puis une lecture de GAZA, d’ici-là de Frank Smith écrit il y a dix ans et
qui n’en finit pas de résonner aujourd’hui. Ce Tout Ensemble, OUR KIDS,
parce que de part et d’autre, ces enfants sont les nôtres.
TEASER
OUR KIDS – THE COLOR OF PEACE – TEASER – UNE INSTALLATION DE MANUELA MORGAINE from L'Œil à Mémoires on Vimeo.
CAPTATION INTÉGRALE – ATELIER LARDEUR 30 AVRIL 2024
OUR KIDS – THE COLOR OF PEACE – INTEGRAL – UNE INSTALLATION DE MANUELA MORGAINE from L'Œil à Mémoires on Vimeo.
CAPTATION LE 7,5 – 18 DÉCEMBRE 2023
MÉMORANDUM DE LA PESTE
D’après le livre de Georges Didi-Huberman
Fondation Fiminco le 27 novembre 2021
dans le cadre de l’exposition THE CROWN LETTER/PHOTODAYS
Teaser
OREILLERS SONORES
Des oreillers blancs habitent une pièce. Ils sont des chambres d’écoutes,
proposent une posture intime. Ils contiennent tous quelques minutes
de composition originale.
Les oreillers sonores alternent des sommeils et des veilles,
font entendre une musicalité de messes basses et d’ondes douces.
Surfaces tactiles et sonores.
L’association de l’objet avec le monde du sommeil fait déambuler
les auditeurs en somnambules.
La sensualité du contact avec la taie,
la musique venue de l’intérieur de l’oreiller veut offrir une expérience
tactile et supra-sensible du son,
l’expérience d’une autre forme de musique de chambre.
CORPS DE PLOMB
PERFORMANCES ORACULAIRES
En préfiguration d’ORAKL – une porte parole en cours de production.
TRAIL OF TEARS – la piste des larmes
Performance réalisée à la galerie Maubert septembre-decembre 2013
La piste des larmes, en Cherokee Nunna daul Insunyi
« la piste où ils ont pleuré », en anglais Trail of tears,
est le chemin du déplacement de plusieurs peuples amérindiens
par les Etats Unis entre 1831 et 1838.
Entre 4000 et 8000 d’entre-eux sont morts en chemin, de froid,
de faim ou d’épuisement, le long de La Piste des Larmes.
La parure de plumes qui borde la carte géographique des USA
évoque la mise en réserve, à l’écart, des Indiens
et les deux tracés phosphorescents, de nuit, évoquent les deux trajectoires
de La piste des larmes par voie fluviale ( Mississipi & Tennessee)
et par la terre tout autant que les deux écoulements de larmes
de part et d’autre d’un visage qui se souvient.
Teaser
A MAIN LEVÉE
Performance réalisée au Musée Picasso, Paris, le 22 mai 2016 avec Cyril Hernandez
A main levée est une tentative de reconstruction,
remodelage d’une œuvre détruite de main d’homme.
La performance propose deux temps : la projection d’une vidéo originelle,
montrant le déroulé d’une destruction de statues antiques
suivi d’un procédé de retour arrière vidéographique qui permet
aux œuvres d’être reconstruites -restaurées, instantanément.
Puis le modelage en direct d’une forme, à l’aide d’un tour de potier,
accompagné en écho par les mains percussives d’un musicien alchimiste.
Cette performance de Manuela Morgaine travaille au corps
– et tout autant – la question de la puissance de création et de destruction
réalisées par la main de l’Homme. Ici se joue la nécessité
de réinventer A main levée une forme artistique continue,
dans le sillage de la création ininterrompue de Picasso
et ainsi créer une oeuvre dont le mouvement s’oppose
en se fabricant sous nos yeux, à sa propre destruction.
Teaser
PERFORMANCES GIVRÉES
BLANCHE NEIGE NUIT BLANCHE
Glace à son
5 octobre 2002 – 20 heures à 8 heures du matin
Parvis de la Gaité Lyrique, Paris
Le cercueil de verre conserve intacte Blanche Neige et la mémoire de son conte de fée.
La glace est source de transparence et de conservation.
Blanche Neige Nuit Blanche diffuse la mémoire d’un spectacle
ou tableau vivant blanc sur blanc, d’après le dramelet féérique de Robert Walser,
qui s’est crée au Centre Culturel Suisse un soir en décembre 2001.
Du spectacle, ici, sur le parvis de la gaité lyrique, il ne reste plus
que la matière visuelle et sonore : le bloc de glace, à échelle humaine,
figure du cercueil de Blanche Neige, parle et conserve la bande son,
la propage, tandis qu’il fond toute la nuit.
Une nuit blanche, c’est sa durée de vie.
ICEREMONY
projections sur glace de cérémonies de feu
Centre Culturel Suédois, Paris, Nuit Blanche, Octobre 2004
Les indiens d’Amérique, native americans, ont le secret du soleil et du feu.
Espèce survivante, genoux blessé, wounded knee, espèce échappée
à la voie de disparition. Iceremony conserve sa mémoire dans la glace.
La glace promet la conservation des visages et de leur Histoire.
Les vidéos de Pierre Lobstein, réalisées depuis quinze ans de
l’ Oklahoma au Nouveau Mexique, offre le regard et la parole de l’indien contemporain,
lui donne une forme inédite, lui fait don d’un point de vue, d’un cadre et d’une aura.
La matière glace garde intacte et cristallise, diffuse et réfracte, maintient et propage l’aura.
Iceremony, Teaser 2003
Iceremony, 2003
ICELECTRIC
Impacts de foudre dans la glace
Centre Culturel Suédois, Paris 11 décembre 2006
dans le cadre de “Paris Illumine Paris”.
A la tombée de la nuit, une projection de plusieurs types de foudres dans
un bloc de glace placé comme paratonnerre dans la cour pavée de l’Hôtel de Marle.
Icelectric, 2005
OPÉRA
L’ART DE LA FIGUE
Opéra – Poème
L’Art de la figue a été imaginé en 1998.
Il a été crée pour la première fois dans le cadre du festival MUSICA
de Strasbourg le 6 Octobre 2006. Il a été pensé, dès l’origine,
sous une forme musicale de spectacle vivant.
La Figue de Francis Ponge, c’est un poème, en boucle
qui se décline sous toutes ses coutures.
C’est un poème (lafigue) qui se défait, une à une, de toutes ses peaux.
C’est plus de cent fois le même poème. Tiré du livre
Comment une figue de paroles et pourquoi dont le principe,
décidé par Ponge lui-même, est de publier tous les brouillons
et manuscrits d’un seul poème, sans choix ni restriction d’aucune sorte.
C’est la naissance de la figue-poème ou comment représenter le poème
sous la forme d’une figue. L’Art de la fugue de Jean-Sébastien Bach
comme l’écho continu du poème-figue.
Pour cet Art, Bach a multiplié les possibilités d’orchestration:
claviers, cordes, instruments à vent…
Cet Art est la multiplicité, l’infinitude musique. Il existe pour se décliner.
C’est toujours la même phrase qui, par contrepoints, autrement, s’élabore.
C’est une oeuvre elle aussi inachevée.
J’ai demandé au compositeur Johannes Schöllhorn de réécrire
L’art de la fugue de Jean-Sébastien Bach
et c’est par un jeu d’anamorphoses qu’il a construit plusieurs
des sept mouvements sur lesquels s’ornemente mon projet.
L’œuvre de Johannes Schöllhorn confronte depuis toujours
la tradition musicale et le contemporain, par un travail de transcriptions.
Figue et Fugue mêlées pour parler entendre et à voir comment
quelque chose se forme et comment toute forme se décline.
Un orchestre (la fugue) interprétant l’un, une récitante (la figue)
interprétant l’autre, principe de la variation ou du contrepoint.